Le Quatorzième s'étend sur 562.1 hectares (9^e arrondissement de la capitale par sa superficie). C'est un arrondissement modérément peuplé avec 141 230 habitant-e-s (chiffres Insee 2014). Découle de ces données une densité brute moyenne de 25 040,8 habitants au km² située au-dessus de la moyenne parisienne (21 066,8 habitants au km² hors bois de Boulogne et de Vincennes).

Le relief est peu marqué et n'influe pas sur la physionomie de l'arrondissement. Il est constitué par un plateau qui descend progressivement vers la Seine tandis que la Vallée de la Bièvre et les coteaux de Vaugirard le limitent à l'Est et à l'Ouest.

Jusqu'au XIX^e siècle, le 14^e est un arrondissement peu urbanisé. C'est un lieu de passage sur l'axe historique Nord-Sud (l'ancienne voie romaine reliant Paris à Orléans, devenue l'actuelle rue du Faubourg Saint-Jacques et la rue de la Tombe d'Issoire). La voie est sillonnée par les pèlerins, ce qui explique l'implantation de nombreuses congrégations religieuses qui, au début du XIX^e siècle, mutent en établissements hospitaliers (Cochin et Port Royal sur les terrains des Capucins et des Bénédictins). L'urbanisation du 14e s'effectue par l'agrégation de petits villages, comme le noyau urbain du Petit Montrouge, le nouveau village d'Orléans, le lotissement de Plaisance, le village des Thermopyles et celui de la Chaussée du Maine.

Avant 1860, Paris ne comptait que 12 arrondissements. L'actuel 14e naît en 1860 de l'annexion des communes comprises entre l'enceinte des Fermiers Généraux et les fortifications de Thiers (à la hauteur des actuels boulevards des Maréchaux et du périphérique). En 1876, le lion de la place Denfert-Rochereau est érigé et deviendra un monument emblématique du 14e. Les grands axes (Montparnasse, Port Royal, René Coty) et le parc Montsouris sont aménagés. Les hôpitaux Saint-Joseph, Broussais et Notre Dame de Bon Secours sont construits à la fin du XIXe siècle. La ceinture d'immeubles HBM (Habitat à bon marché) et la Cité Universitaire sont construites suite à la destruction de l'enceinte de Thiers dans la première moitié du XXe siècle.

Le boulevard périphérique, réalisé pendant la seconde moitié du XXe siècle, établit une césure entre le 14e et les communes périphériques. Des ensembles de logements sociaux sont construits le long des voies SNCF de Montparnasse. Dans les années 1970, Maine-Montparnasse devient un secteur neuf avec la gare, les tours de bureaux et le centre commercial. Dans les années 80, le secteur Guillemot-Vercingétorix connaît une importante opération de rénovation. Les années 2000 verront s'ouvrir de nouveaux chantiers avec le Grand projet de renouveau urbain de la Porte de Vanves et la reconversion de l'hôpital Broussais.

Le 14^e est un arrondissement où la vie culturelle et artistique est riche. Cela remonte au début du siècle passé, lorsque Montparnasse devient le cœur de la vie intellectuelle et artistique du monde entier. Les artistes de tous pays et de tous horizons viennent alors s'installer dans ce quartier où il est possible de trouver des ateliers à prix abordables. Dans les années 1920, on peut ainsi croiser dans les rues de Montparnasse Picasso, Matisse, Giacometti, Brancusi, Apollinaire et de nombreux autres ! A cette époque, les cafés comme le Dôme, la Rotonde, le Select ou bien encore La Coupole font leur entrée dans l'histoire de l'art en soutenant à leur manière les artistes dont la plupart vie dans la pauvreté.

Aussi, les artistes affamés peuvent occuper une table toute la soirée pour un prix dérisoire, certains patrons acceptent même un croquis pour solde de tout compte ! Aujourd'hui, l'esprit de Montparnasse est toujours très présent dans l'arrondissement. À travers les rues du 14^e, on peut découvrir de nombreux ateliers d'hier et le travail des artistes d'aujourd'hui. Preuve de cet ancrage artistique : les journées Portes ouvertes des ateliers d'artistes organisées chaque année mobilisent plusieurs centaines d'artistes du 14^e parmi lesquels de très nombreux plasticiens et photographes.